Depuis la levée des ultimes restrictions quant à l’accueil du public en intérieur pour les établissements de loisirs, l’immense complexe sport, restauration et bien-être de l’avenue d’Argenton essaie de retrouver le rythme.

Ouvert le 18 août 2020, après des travaux retardés par les débuts de la crise sanitaire, l’audacieux et innovant complexe créé par la famille Denormandie dans l’ancienne usine Auga a connu des débuts encourageants. Constitué de quatre pôles dédiés au sport (padel, foot à 5, basket 3×3, squash et badminton), au bien-être (coiffure, esthétique, spa, sauna avec hammam…), à la restauration (bar et restaurant de 130 places) et au shopping sportif, ce site de 7 000 m² de surface a dû refermer ses portes le 29 octobre suivant pour ne les rouvrir qu’à la mi-juin de cette année.
Le coup a été rude à encaisser pour la famille Denormandie qui a traversé cette fermeture administrative dans l’incertitude totale, comme de nombreux autres établissements de moindre envergure. « Fin octobre, nous avions presque atteint le chiffre d’affaires que nous souhaitions. Et il a fallu fermer du jour au lendemain. La question a été d’abord de savoir comment tenir et combien de temps il faudrait le faire. Nous étions dans une position très inconfortable étant donné que comme nous venions à peine d’ouvrir, nous n’avions pas de chiffres de référence à fournir pour obtenir des aides de l’Etat. De plus, une partie de notre activité, le salon de coiffure, restait active. Après avoir beaucoup bataillé, nous avons pu bénéficier de l’aide de 10 000 € mensuels et de celles concernant le chômage partiel. Cela nous a permis de passer ce cap difficile jusqu’à la réouverture à mi-jauge il y a quelques semaines », explique Emmanuel Denormandie.

Une reprise espérée en septembre
Le timing n’est cependant pas optimal pour un établissement de loisirs basé autour du sport. La crise sanitaire a déjà beaucoup influé sur la notion d’engagement à moyen ou long terme du grand public. Les campagnes d’abonnement s’en ressentent forcément. Après le confinement strict du printemps 2020 et le semi-confinement de l’hiver dernier, nombreux sont ceux qui n’osent plus se projeter aussi loin et préfèrent miser sur des formules au coup par coup. « De plus, rouvrir à mi-jauge au 15 juin puis complètement au 30 juin, à la veille des vacances d’été, ce n’est pas l’idéal pour les sportifs qui ont perdu leur rituel. On sait que l’on va encore devoir faire le dos rond pendant deux mois, avant que les choses ne se relancent vraiment en septembre », poursuit Christine Denormandie.
Pour autant, conscients d’avoir mis au jour un bel outil encore méconnu et d’un projet à peaufiner, le couple associé à ses deux filles ne se contente pas d’enfin pouvoir accueillir de nouveau du public. Des actions ont été lancées vers les comités d’entreprises, alors que la façade – belle mais assez peu lisible quant aux activités abritées – sera retravaillée prochainement. À la rentrée, une nouvelle campagne de communication est déjà prévue autour de ce lieu qui peut accueillir jusqu’à 150 sportifs en même temps, mais aussi des séminaires (une salle de 300 m² devrait bientôt s’ajouter à celle de 70 m², tout équipée, déjà existante), voire des concerts ou autres événements festifs, tout en respectant les distanciations sociales. « On reste inquiets quant à la reprise effective de l’activité, parce qu’il faut que les gens reprennent l’habitude de sortir et de profiter de la vie, mais nous sommes avant tout impatients de pouvoir les accueillir et de leur proposer un produit qualitatif et inédit à Châteauroux », concluent les deux dirigeants.
Information complémentaire : les 4 éléments abritent également un cabinet d’infirmières et une sophrologue. Deux bureaux de 16 m² et de 19m² sont encore disponibles à la location pour des professionnels de santé (kinésithérapeute, diététicien, ostéopathe…) qui souhaiteraient s’installer.
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