La crise sanitaire liée au COVID19 a porté un coup d’arrêt au transport aérien. Par voie de conséquence les compagnies aériennes, gravement touchées, ont entraîné dans leur sillage les constructeurs et les sous-traitants qui ont du réduire leur production.

Annulations, reports de commandes, les conséquences se traduisent par une baisse d’activité pour l’ensemble de la filière aéronautique, les difficultés n’épargnant ni les groupes ni la sous-traitance dans les territoires. Dans le département de l’Indre l’aéronautique est un secteur stratégique, qui représente 58 entreprises, plusieurs milliers d’emplois directs et indirects, avec des entreprises réalisant 100% de leur activité dans le domaine, et de sous-traitance, ainsi qu’un écosystème riche et diversifié de PME.
Les tensions liées à cette crise pèsent sur les entreprises, elles menacent l’emploi, peuvent mettre en péril le savoir-faire du secteur, entraver ces capacités de rebond et d’innovation. Ce qui a conduit le gouvernement à présenter, le 9 juin dernier, un plan de plus de 15 milliards d’euros d’aides (incluant le prêt de 7 milliards d’euros déjà accordé à Air France), d’investissements, de prêts et garanties. Dédié à l’industrie aéronautique, ce plan doit aussi accompagner la mutation technologique de la filière.
Des mesures de soutien aux entreprises, et pour l’emploi
Pour répondre à l’urgence des entreprises en difficulté du secteur, les aides apportées, dès le début de la crise, continueront à pouvoir être utilisées, notamment en ce qui concerne les PGE (prêts garantis par l’État), et l’évolution du dispositif de chômage partiel de longue durée.
En parallèle, l’État va aménager les dispositifs de garanties exports (soutien financier à l’exportation), et renforcer la commande publique (militaire, sécurité civile et gendarmerie) afin d’apporter de la charge d’activités à la filière.
Des mesures d’investissement dans les PME et les ETI
Par ailleurs, l’État envisage d’investir pour renforcer les entreprise du secteur. À travers un fonds de financement (500 millions d’euros) et un fond de subvention (300 millions d’euros), il est prévu de faire grandir les PME, et les ETI de l’aéronautique, de moderniser leurs chaînes de production et de les rendre plus compétitives (robotisation, digitalisation).
Des moyens financiers très importants (1,5 milliards d’euros) doivent être affectés sur les 3 prochaines années à la recherche et au développement pour les futures avions décarbonés. L’objectif est de faire de la France un pays à la pointe de l’innovation dans les technologies de l’avion propre via la transition vers des carburants neutres en carbone comme l’hydrogène.
Enfin ce soutien au secteur aéronautique (principal atout de la France à l’exportation, recouvrant également des enjeux en matière de défense et de souveraineté), doit s’accompagner d’engagement des entreprises en particulier des grands donneurs d’ordre à l’égard de leurs sous-traitants, et sur la transition écologique.
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