Deux entreprises du département ont été la cible de tentatives d’escroquerie par « faux ordre de virement » ; ces tentatives ont échoué grâce à la vigilance du comptable dans un cas, et à celle d’une banque dans l’autre cas.
Ces escroqueries par « faux ordre de virement peuvent » concerner les entreprises quelles que soient leur taille et leur secteur d’activité. Pour les entreprises qui en sont les victimes, elles peuvent avoir des conséquences dramatiques en matière de trésorerie.
Le mode opératoire joue sur plusieurs registres : l’autorité (le fraudeur se fait passer pour l’un des dirigeants de l’entreprise, parfois pour un cabinet d’avocat supposé agir en son nom) – la confidentialité, la demande de discrétion – l’urgence…
La manière d’opérer a été identique dans ces 2 cas et se décompose en plusieurs étapes :
- l’appel téléphonique d’un homme parlant très bien le français sans accent se faisant passer pour un avocat : l’homme contacte le responsable de la comptabilité au sein de la société et lui dit être mandaté par son patron pour la conclusion d’un contrat ou d’une opération financière confidentielle dont il sera le seul interlocuteur.
- la mise en confiance du personnel choisi dans l’entreprise par usurpation de l’identité du patron : mise en confiance par mails successifs émanant du « patron » de la société (l’adresse mail est similaire à une lettre près de l’adresse réelle), mettant en avant le professionnalisme et le caractère confidentiel des opérations.
- la demande d’envoi de documents : documents liés au fonctionnement de l’entreprise, à l’activité, à la comptabilité de la société, sur certains documents figurent les paraphes des signataires habilités aux ordres de virements de la société.
- des ordres de virements sont ensuite passés et transmis aux établissements bancaires soit par mail ou par fax (ces ordres présentent la signature du dirigeant laquelle paraît soit imitée soit « copiée-collée » d’un document original.
Les sociétés qui ont été la cible de ces escroqueries auraient pu subir de lourds préjudices, les virements demandés étaient supérieurs à 1 Million d’Euros et à destination de l’étranger (dans le cas présent l’Europe de l’Est).
Face à cette menace, il convient de sensibiliser les collaborateurs (directeurs financiers, trésoriers, comptables, personnes agissant sur les moyens de paiement) à ce genre d’affaires afin d’accroitre leur vigilance, et de mettre en place des procédures de contrôle, en interne, afin de sécuriser l’autorisation et l’exécution des transferts de fond.
Sources : Gendarmerie Nationale
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