Enquête Besoins en Main d’Œuvre : les intentions d’embauche repartent progressivement à la hausse

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Dans son enquête Besoins en Main d’Œuvre – BMO 2018, Pôle Emploi constate une « hausse inédite des intentions de recrutement de l’ordre de + 17,2% sur le plan national par rapport à 2017, et de + 28% dans le département de l’Indre » a annoncé Dominique LAROCHE, Directeur territorial Pôle Emploi Berry. La présentation de la 16ème édition des BMO a eu lieu le 18 avril dernier dans les locaux de Beirens à Buzançais.

Beirens – Buzançais

L’enquête BMO concerne « l’ensemble des entreprises cotisant à l’Assurance chômage ainsi que les entreprises agricoles et les établissements publics« . En région Centre Val-de-Loire, « un échantillon d’environ 60 000 entreprises » en a été destinataire, « le taux de retour se situe autour de 25%« . Cette enquête doit cerner les recrutements qu’envisagent d’effectuer les entreprises. Elle permet à Pôle Emploi « d’anticiper les difficultés de recrutement, d’établir la liste des métiers les plus recherchés, des métiers et secteurs dits en tension, d’identifier les besoins en formation, et d’améliorer l’orientation des demandeurs d’emploi en fonction des besoins du marché du travail« .

Les BMO 2018 révèlent « 4 500 projets de recrutement dans l’Indre pour 3 493 intentions en 2017« , des perspectives positives quand « on sait que 80% des intentions se transforment en embauches » a souligné Dominique LAROCHE. Près de 18,9 % (+ 3 points) des entreprises du département (5 ,9 points en dessous de la moyenne régionale) envisagent de recruter. La proportion déclarant des projets d’embauche est plus importante à Châteauroux (20,5%) qu’ailleurs. « Deux secteurs ont annoncé plus d’intentions d’embauche : les services (56,7% soit plus de la moitié des intentions) et l’industrie manufacturière (19,2%)« . Bien que le département compte 11 000 demandeurs d’emploi de catégorie A, sur ces 4 500 projets d’embauche, 46, 3% sont jugés difficiles par les entreprises et 33, 1% ont un caractère saisonnier. Le degré de difficulté varie selon les secteurs d’activité et les bassins d’emploi. Les entreprises craignant de rencontrer des difficultés et jugeant leurs projets de recrutement plus difficiles sont davantage à Issoudun (55,5%), Argenton-sur-Creuse, La Châtre, Le Blanc (52,1%) qu’à Châteauroux (41,3%) ce qui s’explique par les spécificités de ces territoires (attractivité, démographie, niveau de qualification de la population active).

Beirens, spécialisée dans la fabrication de conduits d’évacuation de fumée et de cheminées industrielles, fait face à « des difficultés de recrutement alors que l’entreprise qui compte 230 collaborateurs connaît une croissance de 30% » explique Christophe ORDUREAU, Directeur général de Beirens. Les métiers de la production, transverses à la métallurgie (chaudronniers, soudeurs) peinent à trouver des candidats, suscitant « peu d’engouement car ils sont méconnus » regrette Christophe ORDUREAU. Pour remédier à cette pénurie, l’entreprise (« en recherche de 30 chaudronniers-soudeurs« ) a développé, en décembre 2017, « une formation interne de 400h avec l’appui de Pôle Emploi et de l’UIMM Indre« . A l’issue du processus de recrutement (information collective, visite du site, entretiens, tests de sélection), « 6 personnes sont en contrat de professionnalisation accompagnées par des tuteurs préparés à cet effet ; l’objectif étant de les embaucher et de leur permettre d’accéder à un diplôme (CAP, BEP ou Bac Pro)« . Le dispositif fait l’objet d’un financement Pôle Emploi/OPCA et a coûté 70 000€ à l’entreprise, il va être reconduit. Ce type de « formation opérationnelle à l’emploi est symbolique de ce qu’il faut faire« , elle permet aux « personnes en reconversion, en évolution professionnelle, » d’acquérir les compétences opérationnelles nécessaires précise Dominique LAROCHE. « Nous travaillons avec les demandeurs d’emploi sur le transfert de leurs compétences vers des secteurs qu’ils n’envisageaient pas« .

Les 10 métiers les plus recherchés dans l’Indre

Professionnels de l’animation socioculturelle (animateurs et directeurs)
Ouvriers non qualifiés, en métallurgie, verre, céramique et matériaux de construction
Agents d’entretien de locaux (y compris ATSEM)
Conducteurs routiers et grands routiers
Aides-soignants (médico-pyscho., auxil. puériculture, assistants médicaux…)
Ouvriers non qualifiés du textile et du cuir (y compris blanchisserie industrielle)
Aides, apprentis, employés polyvalents de cuisine
Ouvriers non qualifiés de l’emballage et manutentionnaires
Agriculteurs salariés, ouvriers agricoles
Employés de libre-service

Plus d’information Enquête Besoins en Main-d’Œuvre 2018

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